L’incendie ravageur de la Cathédrale de Paris est un désastre, mais aussi une série de « signaux faibles » porteurs d’espoir.
Temporellement, la catastrophe a eu lieu au moment même où le Président de la République devait donner les orientations qu’il souhaite impulser suite au grand débat national. Le symbole est fort car il nous rappelle qu’au-delà de nos différences, l’unité nationale face à nos moments de fragilité est non seulement nécessaire, mais aussi possible. La grande dignité de tous hier soir en donnait un exemple marquant pour la France et pour le monde. Loin de nous déchirer, nos fragilités sont l’occasion de resserrer nos liens, notre Lien commun.
Spirituellement, le second symbole est que l’incendie a eu lieu au début de la Semaine Sainte. Pour les chrétiens, c’est le chemin de croix qui mène vers la résurrection. Autrement dit, s’il faut passer par des épreuves lourdes est difficiles, c’est pour dépasser les freins et les inerties vers un avenir lumineux.
« Chrysalide devient papillon ». C’est donc un chemin d’espoir qui permet de supporter les épreuves. Une destruction qui conduit à la reconstruction.
Après le choc et la violence des faits, c’est en effet l’élan de reconstruction qui nous anime. Dès hier soir, dans un élan de solidarité internationale, c’est le sentiment qui pointait. La co-construction plus forte que la destruction.
Pour reconstruire, chaque pierre compte. Des fondements à la pierre d’angle, chaque élément est à sa juste place pour l’équilibre global.
C’est aujourd’hui même qu’est diffusé le dossier Juris Associations : « Intérêt général : un concept en mutation ! ». Que cette publication soit le symbole d’une capacité collective à relever le défi de la (Re)construction de la Cathédrale de Paris. N’oublions pas que comme tout édifice porteur de symbole elle est un signe vivant et non pas un bâtiment figé. De tout temps, les contributions des générations successives ont amélioré la demeure commune pour lui donner le sens ce qui convenait selon la période. Aujourd’hui, le symbole de devoir reconstruire collectivement notre bien commun est donc une allégorie de la transformation à l’œuvre.
Réjouissons-nous qu’il puisse en être ainsi, car c’est porteur d’Espérance !