En partenariat avec la FNCE et le Groupe Malakoff-Médéric Humanis, le CGET et Le RAMEAU ont expérimenté un nouveau mode d’appropriation : le parcours d’expérience.
Fondé sur le co-développement et la capitalisation d’expériences pionnières, le parcours d’expérience « Co-construction territoriale » a été testé en 2018. Ce parcours a été conçu pour accompagner une dizaine d’animateurs de territoire, aux profils différents. Ces « catalyseurs territoriaux » sont les animateurs des dynamiques de co-construction territoriale. Ce nouveau métier a émergé empiriquement depuis une dizaine d’années. L’expérience des pionniers montre que leur rôle est essentiel pour accélérer le mouvement de co-construction sur un territoire.
Pour passer de ces quelques pionniers à une capacité plus large d’accompagner les territoires dans leur démarche d’alliances innovantes pour répondre à leurs enjeux, un parcours d’expérience dédié à la co-construction territoriale a permis de partager les expériences et de faire monter en compétences les acteurs ayant déjà une expérience de l’animation territoriale.
Ce parcours d’expérience a été conçu pour 10 territoires au profil différent. Le groupe est constitué de « catalyseurs territoriaux » qui ont pu participer en binômes afin de faciliter l’irrigation au sein de leur territoire des enseignements de l’expérience vécue.
Le parcours d’expérience « co-construction territoriale » a abordé différentes thématiques :
– Etat des lieux des partenariats en France et spécificités régionales,
– Fragilités en territoire et enjeux d’alliances innovantes,
– Modèles de co-construction territoriale,
– Innovations territoriales & sociétales, publiques et privées,
– Tiers lieux & dialogue territorial,
– Partenariats associations / entreprises,
– Modèles socio-économiques hybrides,
– RSE & Partenariats.
Afin de passer des prototypes testés depuis 3 ans à un parcours qui puisse être déployé à grande échelle, un programme expérimental d’appropriation a été initié sur 18 mois (juillet 2017- décembre 2018).
L’Alliance Sens & Economie est une communauté d’action, d’entreprises, d’associations (acteurs de l’ESS), de collectivités locales et d’universités/chercheurs qui choisissent d’agir et de travailler ensemble à la réalisation d’un objectif commun : accéder à de nouveaux leviers de performance en donnant du sens à leur activité, réinventer leur modèle de développement en alliant performance financière et réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). |
Le Centsept est un accélérateur d’innovation sociale. Le Centsept est une réponse à la complexité des enjeux sociaux et environnementaux actuels : accès aux services essentiels, fracture numérique, précarité économique, pollution de l’air, gestion des déchets, etc. Constatant que face à ces défis, nul acteur ne peut agir seul, le Centsept fait coopérer les collectivités locales, les grandes entreprises, les associations et les entrepreneurs sociaux au service de l’intérêt général et d’une société inclusive, équitable, durable. Le Centsept crée, innove, met en œuvre des projets pérennes qui répondent aux besoins des habitants de la Métropole de Lyon et plus largement de la Région Auvergne Rhône Alpes. |
Neuf mois de cheminement et de co-développement avec les territoires pilotes ont permis d’établir et/ou de confirmer certains constats et enseignements.
Articuler 3 modes d’ingénierie : Pour inventer localement des solutions, il convient d’animer une dynamique transversale. Il ne s’agit en effet plus seulement de pouvoir inventer et piloter des réponses sur tel ou tel sujet, mais aussi – et peut-être surtout – de pouvoir articuler au mieux les solutions déjà existantes. C’est pour répondre à ce besoin de favoriser l’interconnaissance entre organisations d’un même territoire que les catalyseurs territoriaux sont apparus il y a une dizaine d’année.
Les rôles des catalyseurs territoriaux : faire la distinction du rôle du « catalyseur territorial » avec celui d’un « opérateur de projets territoriaux ». Il est là pour favoriser les liens et amorcer des dynamiques collectives. S’il devient opérateur des solutions qu’il fait émerger, il n’a alors plus ni le temps, ni les moyens, ni même la légitimité pour poursuivre l’animation transversale des acteurs. Le « catalyseur » doit alors choisir : poursuivre son rôle d’interactions, ou développer le projet territorial qu’il a incubé.
Les facteurs clés de pérennité des catalyseurs territoriaux : un positionnement clair dans l’écosystème territorial, le modèle socio-économique sur lequel il s’est construit, le modèle de gouvernance du dispositif territorial, le cadre technique (juridique, fiscal, social, et d’accès au droit commun)
Adapter les modes d’évaluation à la maturité : adapter l’évaluation selon le stade de développement du catalyseur, selon le mode d’évaluation souhaité. Il est indispensable de rappeler que l’évaluation ne peut pas être la même selon le stade de développement d’une innovation. Ce point d’attention est d’autant plus important que le mouvement de co-construction territoriale est encore en émergence. Il serait donc prématuré de l’analyser avec les grilles d’évaluation que l’on peut utiliser pour des solutions matures.
De l’animation territoriale aux tiers lieux : en parallèle de l’émergence des « animateurs de l’interconnaissance en territoire », l’apparition des « tiers lieux » est une autre démonstration de l’importance de co-construire localement. Il est donc important d’articuler l’animation territoriale et l’émergence des tiers lieux, deux dynamiques très complémentaires pour (re)créer du lien.
La place des territoires dans l’Innovation sociétale : Il n’y a pas d’innovation sociétale sans ancrage territorial. Il n’est pas possible en effet de créer « hors sol » en matière sociétale. En effet, pour répondre aux enjeux des Hommes et des territoires, il faut partir de leurs besoins… qui sont nécessairement liés aux territoires dans lesquels ils se situent.