2050, une trajectoire en 3 temps !

A l’occasion du 8ème anniversaire des Objectifs de Développement Durable, la démarche « intérêt général 2050 » partage ses premiers enseignements. Pour accélérer les transitions, nous devons activer une trajectoire autour de trois temporalités complémentaires. Retour sur le cheminement de la démarche…

Lancée à l’Assemblée Nationale le 6 octobre 2022, la démarche « intérêt général 2050 » partagera les fruits de ses réflexions le 5 octobre prochain au Conseil Economique, Social et Environnemental, lors du colloque « Jeunes & Territoires 2050 : l’engagement en Actions ! » (Voir programme et inscription en ligne).

En attendant cette étape de synthèse, les partenaires de la démarche souhaitaient marquer la date anniversaire de la signature des Objectifs de Développement Durable (ODD). Le 25 septembre 2015, les 193 Nations membres des Nations-Unies signaient à l’unanimité l’Agenda 2030. Elles se donnaient 15 ans pour réussir une transformation systémique qui impacte tous les acteurs, dans tous les domaines, sur tous les territoires. A « mi-chemin », quel bilan en tirer ?

Forte des résultats de la démarche prospective 2014-2021 « intérêt général, dès aujourd’hui l’affaire de tous », la nouvelle démarche prospective 2022-2029 se donne pour objectif de nourrir le Cap et le Cadre communs des ODD en se projetant après l’échéance de 2030. Le collectif des partenaires publie en ce 25 septembre une note sur le cheminement de la démarche « intérêt général 2050 »

La dynamique précédente avait identifié dès 2015 les trois leviers d’activation de l’intérêt général (la Gestion régulatrice, l’Action collective transformatrice et la Vision partagée), ainsi que les trois sphères d’interactions nécessaires (l’impulsion des institutions, l’action des organisations publiques & privées, et l’envie d’agir des personnes). Sept ans plus tard, c’est la question de la temporalité du changement qui est au cœur de notre capacité collective à piloter la transformation systémique que nous vivons en cette seconde décennie du XXIème siècle. Les crises s’accélèrent, alors comment piloter une transition systémique ? Il convient de relire notre cheminement collectif, puis de le relier à nos défis actuels afin d’identifier comment (ré)inventer des équilibres durables.

Constatons qu’en sept ans, chacun a pris conscience de la nécessité d’articuler le cadre de gestion, les forces d’actions et la valeur d’une vision partagée. Cette articulation n’est pas seulement indispensable pour assurer une cohérence des actions, mais aussi la cohésion entre acteurs. Aujourd’hui, la réflexion prospective invite à Agir ensemble en tenant compte de trois temporalités complémentaires : le court terme pour sécuriser la performance individuelle et collective indispensable pour agir, le moyen terme pour (ré)inventer des solutions qui permettent à la fois de réduire les fragilités et de faire émerger des moteurs de développement socio-économiques durables, et le long terme pour (re)définir le « contrat social » qui garantira une confiance durable face à la métamorphose actuelle. Nos défis actuels doivent donc se traiter à 18 mois (le temps de la performance), à 7 ans (le temps de l’innovation) et à 28 ans (4 saisons de 7 ans, le temps de la confiance).

A « mi-chemin » de 2030, temps d’innovation par excellence, il est indispensable d’adapter nos discours, nos actions et nos modèles en tenant compte de ces trois temporalités. C’est sur les Territoires que se jouent ces articulations des temps, en défrichant de nouveaux modèles aux différents échelons territoriaux, du local à l’international. C’est pourquoi, Le RAMEAU est heureux de porter dès ce soir cette note de cheminement « intérêt général 2050 » aux Fondations Territoriales qui se réunissent à Lille, à l’occasion de la 1ère Rencontre européenne des Fondations Territoriales.

Si ce n’est déjà fait, notre laboratoire de recherche empirique vous invite à vous inscrire au colloque « Jeunes & Territoires 2050 : l’engagement en Actions ! » afin de venir partager le 5 octobre les raisons de faire le « pari de la confiance » sur notre capacité collective à réussir les Objectifs de Développement Durable de l’Agenda 2030 (Voir programme et inscription en ligne).