Entreprises & Territoires : mobilisons les énergies !

Le mois de juin de « l’ODD 17 en pratique » est consacré au thème : mobilisons toutes les énergies ! Les « jeudis de l’ODD 17 » l’ont introduit hier avec l’urgence d’être à l’écoute du pouvoir d’agir des jeunes. En ce second jour du mois, rappelons la nécessité de valoriser aussi l’engagement territorial des acteurs économiques, et notamment des plus petits d’entre eux.

Le podcast « Comment vas-tu bien ma planète ? » sur l’ODD 17 en pratiques publié mercredi éclaire parfaitement la valeur de l’action territoriale des entreprises. Elle mérite d’être mieux comprise et plus valorisée.

Après avoir rappelé hier l’urgence d’être à l’écoute de l’envie d’agir des jeunes, et avant que la Fondation des Territoires nous invite lundi à nous mobiliser autour des Projets de territoires, soulignons la valeur trop souvent « sous les radars » de l’engagement des acteurs économiques.

En une décennie, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est devenue systémique et s’est territorialisée. C’est ce que l’ORSE et Le RAMEAU ont mis en exergue lors du petit déjeuner du 30 mai qui venait rendre compte des enseignements du programme « Entreprise & Territoires ». Ce programme a été lancé en septembre 2021, après la publication de l’étude IMPACT- Entreprises & Territoires, afin d’illustrer la diversité des pratiques partenariales au plus près des réalités et des spécificités territoriales.

Après le rappel des chiffres clés, et celui du « carré magique des objectifs » qui explique les raisons objectives de ce développement des pratiques partenariales des entreprises, chacune des 4 catégories de partenariat qui (ré)concilient économie et intérêt général a été décryptée au travers d’un exemple inspirant. EDF a ainsi décrit un exemple de pratiques responsables (cf. vidéo), le Groupe La Poste celui de la coopération économique (cf. vidéo), le Fonds ODD 17 celui d’un partenariat d’innovation sociétale (cf. vidéo) et la Fondation GRDF le renouveau du mécénat (cf. vidéo).

4 exemples inspirants de pratiques partenariales

Les lecteurs attentifs noteront que ce sont 2 entreprises qui ont décrit les deux premières pratiques, et 2 fondations 2 suivantes. Ce n’est pas un hasard ! L’engagement sociétal des entreprises est de plus en plus stratégique, et concerne donc toutes les fonctions de l’entreprise. Les « pionniers » mêlent avec talent l’art d’une RSE stratégique, d’une R&D prospective et d’un mécénat « défricheur de l’intérêt général ». L’enjeu : être en mesure d’agir en cohérence et d’assurer une cohésion des acteurs à la fois en interne avec ses équipes et en externe avec son écosystème.

C’est cette double exigence de cohérence et de cohésion qui caractérise l’ODD 17 en pratiques. C’est un art qui associe une vision partagée, une action collective transformatrice et un système de gestion intégrant la valeur du « jouer collectif » comme condition de l’innovation et de la pérennité pour toute organisation. Il permet à la fois de réduire les fragilités et de faire émerger de nouveaux équilibres économiques durables.

Vaste sujet aurait dit certains ! Certes, et ce n’est donc pas un hasard si les 193 pays des Nations Unies ont unanimement conclu en 2015 qu’il faudrait 15 ans pour atteindre ces nouveaux équilibres socio-économiques … Alors à mi-chemin de l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable, ne soyons pas naïfs en croyant pouvoir aller plus vite ! Comme le rappelle le Président-Fondateur du RAMEAU, Charles-Benoît HEIDSIECK, en conclusion du petit déjeuner, il faut savoir relire notre histoire, la relier à nos défis d’aujourd’hui afin de réinventer nos modèles. A ce titre le cheminement des entreprises depuis une décennie est exemplaire.

15 ans, c’est beaucoup à l’échelle humaine, mais pas à celle d’une transformation systémique. Alors, sachons capter « le verre à moitié plein » dans la Revue Nationale Volontaire que l’Etat Français remettra à l’ONU en juillet prochain, pour mieux nous mobiliser collectivement sur « le verre à moitié vide » qu’il nous reste à remplir d’ici 2030. C’est une lecture objective qui nous donnera l’énergie nécessaire pour agir ensemble au plus près des besoins, et en priorité des Territoires et des personnes les plus fragiles.

Et demain (… ou plutôt lundi !) ? La Fondations des Territoires nous livrera ses convictions sur la mobilisation au plus près des besoins au travers de Projets porteurs de sens. Un an après sa création, elle nous partagera son analyse de la situation en France, au pus près des réalités de terrain, et nous invitera à faire le « pari de la confiance » autour de 3 priorités : les Projets de Territoire, la valorisation de l’engagement des « petites et moyennes » organisations , et la mobilisation du pouvoir d’agir des jeunes … CQFD !