Quand l’innovation territoriale mobilise les jeunes !

Jeudi 15 mars, l’innovation territoriale avec les jeunes était au cœur des échanges, lors du webinaire modèle socio-économique, organisé en partenariat avec le département de l’Aude. Et, à Saumur, lors du Colloque « Patrimoines & transitions », avec 130 étudiants de l’ESTHUA. Retour sur les faits marquants.

L’Alliance pour la Jeunesse Audoise (AJA) est un espace de dialogue ouvert aux acteurs publics et associatifs du territoire, impulsé par le département de l’Aude. Ce dispositif innovant vient enrichir les politiques publiques de la jeunesse, pilotés par le Département. Hier, le webinaire « Cap 2030 vers l’ODD 3 : l’innovation territoriale au service du bien-être de tous » (à revoir en replay), a éclairé la diversité des articulations de cette dynamique collective.

Il a en croisé les regards de la vision avec Valérie DUMONTET, Vice-présidente de l’Aude, initiatrice de cette démarche, de sa gestion avec le témoignage de Catherine FALCH, Chargée de mission Jeunesse du Département, pilote de l’AJA ; et de son action, avec le regard de l’association, par Antoine SOUEF, Responsable d’antenne des Petits Débrouillards de l’Aude, et celui de l’institution, par Loïc BONNAVENTURE, Conseiller d’Education Populaire et de la Jeunesse de la DDAJES de l’Aude.

La démarche de l’AJA favorise une vision transversale multi-acteurs des enjeux et des pratiques des jeunes, et constitue un espace de dialogue inédit, pour agir et échanger en confiance, et s’ouvrir à des expertises et à des acteurs complémentaires. Issue d’un diagnostic partagé sur les fragilités des jeunes audois, l’AJA s’inscrit en complémentarité du Conseil départemental des jeunes. Valérie DUMONTET en a retenu 3 enseignements majeurs :

  • La pertinence de « concevoir AVEC » les jeunes et non pour eux,
  • Le besoin de prendre le temps de l’interconnaissance, et de mettre en commun la formalisation de la démarche,
  • La sincérité de l’écoute.

Ce même jour, 130 étudiants de l’ESTHUA (Faculté de Tourisme, Culture et d’Hospitalité de l’Université d’Angers) ont écouté avec attention les échanges tenus au Dôme de Saumur, dans le cadre du colloque « Patrimoines et Transitions ». Jean-René MORICE, Directeur de l’ESTHUA, a souligné la diversité des thématiques abordées par l’ESTHUA, sur le site de Saumur, qui accueille, depuis la rentrée 2023 un nouveau Master « Territoires, Attractivité et Culture » (TAC), piloté par David MARTIN et Bruno AIRAUD.

Hôte du colloque, Jackie GOULET, Maire de Saumur et Président de Saumur Agglomération, a rappelé, lors de son allocution, le besoin de prendre le temps de la réflexion, du dialogue et des idées, avant d’agir.

Le matin, la table-ronde « Patrimoines et transitions économiques » a rassemblé l’EPCC du Pont du GARD, Réinventer le patrimoine et Le RAMEAU et le modérateur Bruno AIRAUD. En ouverture, David MARTIN a partagé ses convictions sur le modèle économique de la culture : « système d’acteurs et d’actions qui nécessitent des ressources et produisant ou détruisant de la valeur, de façon protéiforme, multiscalaire et temporelle ». Ses propos ont dessiné 3 enjeux majeurs – stratégie, éthique, préparation de l’avenir – afin que les acteurs de la culture réfléchissent à leur modèle économique. Ce modèle articule deux logiques : l’investissement, au lancement du projet (et de sa rénovation), et les coûts de fonctionnement, associant pour une large part les contribuables.

Les intervenants ont partagé des visions complémentaires.

Sébastien ARNAUX, Directeur général de l’EPCC du Pont du Gard a souligné le besoin d’articulation d’un site patrimonial emblématique avec la mobilisation de ses habitants. Il a également partagé ses enjeux à 20 ans : accompagner la transition écologique, la relation à l’autre et la relation au temps.

Valère ROUSSEAU, Coordinateur du programme d’ingénierie publique « Réinventer le patrimoine » d’Atout France, a mis l’accent sur la dimension entrepreneuriale des projets d’équipements culturels, et les spécificités du modèle français de la culture, axé sur la sauvegarde du patrimoine. Il a aussi fait part de la singularité du modèle économique des sites patrimoniaux culturels.

Charles-Benoît HEIDSIECK, Président-fondateur du RAMEAU, a invité à se projeter avec son écosystème, afin de pérenniser le modèle socio-économique des sites culturels. Et d’articuler une vision tactique, stratégique et prospective de son projet, pour concilier 3 enjeux : la performance, à 18 mois, l’innovation, à 7 ans, et la confiance, à 28 ans.

 

Ce colloque passionnant s’est poursuivi l’après-midi, avec la table ronde « Patrimoines & transitions écologique ». Elle a rassemblé Sophie TUBIANA, Présidente du PNR Anjou Loire Touraine ; Yann HELARY, Président du Conservatoire de Botanique des Pyrénées ; et Patrick MALAVIEILLE, Président de l’EPCC du Pont du Gard, et la modératrice Caroline MIGNON, Présidente d’Acteurs du Tourisme Durable, Professeure-associée à l’ESTHUA.

Le RAMEAU se réjouit de la qualité des échanges lors de ce colloque. Il reviendra cet automne auprès des étudiants du Master TAC, pour y intervenir au sujet des coopérations.

Affaire à suivre …

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