Comme évoqué dans notre blog d’hier, pour passer à l’action en matière d’alliances stratégiques, il faut : des données, des outils, des compétences… et un cap commun. Commençons donc notre cheminement avec les données. Depuis 2008, l’Observatoire des partenariats étudie l’évolution du mouvement de co-construction du bien commun en France au travers d’un triple regard : quels sont les besoins / fragilités par territoire ? Quelles sont les solutions par domaines ? Comment les acteurs font-ils – ou non – alliance pour répondre ensemble aux besoins prioritaires ?
En 2020, chaque mois, l’Observatoire des partenariats publie un rapport mensuel sur une région Française (cf. le dernier IMPACT-PACA), et pour mieux comprendre la diversité des formes d’alliances la base de données IMPACT-Pratiques innovantes recense plus de 300 études de cas. L’enjeu est de donner des données fiables et rigoureuses pour aider les décideurs publics et privés à agir ensemble pour relever les défis communs.
C’est dans ce cadre que le sondage URGENCE-Covid-Citoyens a été lancée. L’Observatoire des partenariats a demandé à Comisis & OpinionWay de connaitre l’avis des Français sur l’utilité de « jouer collectif » pour réussir une sortie de crise plus résiliente et plus rapide. Cette initiative vient compléter l’étude IMPACT-Citoyens, publiée en octobre dernier sur les fragilités territoriales et sur l’importance de « faire alliance » entre collectivités, associations et entreprises pour y répondre. La date de ce nouveau questionnement des Français n’était pas laissée au hasard, il s’agissait de publier les résultats le jour de la remise du programme ministériel de 21 mesures dont l’objectif est de (re)connaître les spécificités du « Collective Impact à la Française », et d’accélérer les alliances stratégiques entre mondes riches de leurs différences.
Les résultats du sondage URGENCE-Covid-Citoyens sont éloquents : : 81% des Français pensent que pour sortir de la crise du Covid-19, il est utile (dont 29% incontournable) de « jouer collectif » entre associations, collectivités, entreprises et initiatives citoyennes. Seuls 9% considèrent que c’est secondaire, 4% inutile et 3% contre-productif. Les Français confirment donc le « devoir d’alliance » qu’ils avaient déjà rappelé à l’automne dernier (… en fait ils l’ont dit en 2008, 2012, 2015 et s’agaçaient déjà il y a 5 ans d’avoir le sentiment de ne pas être écoutés !).
Alors comment « faire alliance » et au service de quoi ? C’est ce que nous verrons demain !
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter les résultats complet du sondage.