Faire-valoir, le 4ème pilier de la valorisation

Nous y voilà ; enfin dirons certains ! Après la capitalisation, l’évaluation et le modèle économique, il ne reste « que » le faire-valoir. Pas si simple lorsqu’il s’agit de sortir des « sentiers battus » et de piloter le changement induit !

Ce n’est pas parce qu’une solution est efficiente, efficace et pertinente, qu’elle est pour autant facilement appropriable. Les approches systémiques sont aujourd’hui nécessaires, mais elles sortent des schémas culturels qui structurent notre mode de penser et d’agir depuis des décennies. Ce n’est donc pas parce qu’il faut changer que nous sommes en mesure de bouger… et moins encore lorsque le changement peut paraître inatteignable. Rendre lisibles les enjeux, et visibles, et prendre le temps de la pédagogie sont des leviers stratégiques essentiels. Chacun de nous ne peut agir que s’il a compris comment se transformer, et c’est l’envie d’agir qui guide le chemin. Face à une mutation structurelle, l’inertie est forte, et seule l’envie de s’engager résolument vers un Avenir commun dépasse les craintes associées aux risques induits.

Qu’est-ce que le faire-valoir ? Sachons prendre du recul, ne nous trompons pas de combat, et identifions comment aller plus loin.

Prenons du recul sur le faire-valoir

Le Projet Stratégique « Co-construisons 2022 » du RAMEAU repose sur sa capacité à donner envie aux acteurs publics et privés de l’écosystème de se saisir des résultats de 15 ans de recherche empirique sur la co-construction du bien commun. Le laboratoire de recherche empirique a ciblé 3 réseaux prioritaires :  les réseaux de praticiens, les institutions publiques, et les acteurs académiques.

Côté réseau des praticiens, entre 2013 et 2019, Le RAMEAU a co-construit durant 7 ans les outillages pour les organisations et les territoires avec une trentaine de réseaux nationaux et le réseau des 350 « catalyseurs territoriaux ». Lors de la mission ministérielle, c’est près d’une centaine de réseaux et de « pionniers » qui ont pu se mobiliser pour définir ensemble les conditions de l’accélération du « jouer collectif » en France.

Côté institutions, l’aventure commence dès 2010. Le RAMEAU ouvre les échanges avec le CESE. En 2013, il participera activement aux Assises de l’entrepreneuriat, et en 2014 il co-pilotera la mission interministérielle sur l’engagement associatif des actifs. La même année s’ouvrira un travail en commun avec l’ARF sur la « catalyse territoriale », suivi par des recherche-actions avec d’autres associations d’élus. Appuyé par l’une d’elle, en 2018, il propose au Cabinet du Président de la République de créer la Fondation des Territoires, dont la préfiguration sera initiée par la Ministre Jacqueline GOURAULT le 7 janvier 2019. Le 16 octobre de la même année, la mission ministérielle confiée par le Secrétaire d’Etat Gabriel ATTAL permettra d’accélérer la (Re)Connaissance de la valeur du jouer collectif. La lettre aux élus du 8 juillet 2020, l’étude IMPACT-Elus locaux du 23 novembre 2020, le Colloque « Intérêt Général : dès aujourd’hui, l’affaire de tous ! » de janvier 2021, le kit « Connaissance des Dynamiques Régionales » de mars 2021, la Lettre aux Présidents des Régions et aux Préfets, puis le kit « élaboration des Projets de Territoires » en avril avec l’ANPP seront les étapes d’une contribution active pour éclairer les institutions sur la valeur ajoutée du « faire alliance ».

Côté académique, des retours d’expérience sont partagés afin d’alimenter les contenus académiques dès 2008, puis l’implication de la recherche sera structurée à partir de 2013. Ces deux contributions seront les racines de la stratégie de dialogue avec l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR). A partir de 2017, un programme de mobilisation de l’ESR sur les questions d’alliances d’intérêt général sera lancé avec l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts.

Stratégie partenariale

 Ne nous trompons pas de combat !

L’enjeu de (Re)Connaissance du « faire alliance » ne consiste pas simplement à faire prendre conscience d’une réalité « sous les radars », il s’agit d’apprendre à agir ensemble. Pour cela, Le RAMEAU en éclaire les conditions dans le livre collectif « Bien commun, vers la fin des arrogances ! » (Editions DALLOZ, Collection JURIS Associations, Décembre 2016) dès 2016 à l’occasion de son 10éme anniversaire.

« Grande ambition et petits pas », tel est bien l’enjeu, car « Apprendre à faire alliance » n’est pas si simple. Se décentrer, faire un pas vers l’autre, le (re)connaître comme un partenaire légitime … autant de défis qui s’inscrivent dans les conditions de succès du « jouer collectif ». Si la « fin des arrogances » est annoncée, elle reste difficile à dépasser pour chacun d’entre nous. Cela nécessite une conduite du changement à la hauteur de nos défis collectifs. C’est bien ce qu’incarne l’ODD 17 en pratique.

Les 7 forces du changement

Faire valoir … et après ? Agissons Ensemble !

Dans son article CAREnews « Jouer collectif, nous sommes prêts ! » du 12 avril dernier, Le RAMEAU explique comment nous sommes passés en un an des 7 forces du changement aux 7 leviers du déploiement.

Dans celui du 27 avril « Jouer collectif : une méthode pour agir », le laboratoire de recherche décrit les modalités pratiques pour passer de l’intention à l’action, et dans celui du 26 mars, « L’ESR se mobilise pour jouer collectif », il montre que les acteurs académiques, tant du côté des chercheurs que des enseignants, sont la clé de voûte de la conduite du changement à engager dès aujourd’hui.

Des faits, des preuves ?  Le bilan d’un an de crise (cf. article CARENews du 17 mars) (dé)montre que le mouvement est engagé. Alors, qu’attendons-nous pour « Agir ensemble » ?

De son côté, Le RAMEAU a déjà choisi sa stratégie. Après les 18 mois d’actions pour faire reconnaître la valeur du « jouer collectif », il s’engage désormais sur le chemin de démarches de co-construction pour « Apprendre à faire alliance ». 4 cibles ont été définies : les jeunes, les « catalyseurs » de liens, les « chefs de projet » territoriaux & sectoriels, ainsi que les décideurs publics & privés.

Le mouvement de co-construction du bien commun entame une nouvelle ère : préparons-nous individuellement et collectivement pour que le « faire alliance » soit à la fois un accélérateur de sortie de crise, et un moteur de succès de l’Agenda 2030 des Objectifs du Développement Durable.

Vous voulez des preuves ? Alors prenez connaissance attentivement du bilan de la « feuille de route » ministérielle pour accélérer les alliances d’intérêt général qui sera remis à la Ministre le 7 mai à la date-anniversaire de la remise du rapport de la mission ministérielle à son prédécesseur par la Députée Cathy RACON-BOUZON et Charles-Benoît HEIDSIECK, Président-fondateur du RAMEAU !