Modèles socio-économiques : Pourquoi ? Comment ?

C’est à l’occasion du 4éme webinaire du programme « (Re)Connaissance des modèles socio-économiques d’intérêt général » que Le RAMEAU a mis en ligne le module de e-learning « Modèle socio-économique : Pourquoi ? Comment ? ». Ce choix repose sur un double objectif : l’un « technique », l’autre « Politique », que nous précise le Président-fondateur du RAMEAU, Charles-Benoît HEIDSIECK, dans l’article « Modèles socio-économiques : nous sommes tous concernés ! » qui est publié lui aussi à cette même occasion.

La compréhension de « l’équilibre de la maison » est devenue indispensable dans un moment d’effet ciseau entre l’accroissement des besoins sociétaux, qui deviennent exponentiels avec les effets de la crise, et la raréfaction des ressources, qui elles aussi sont directement affectées par la situation actuelle. L’équation n’est plus tenable pour sécuriser l’équilibre, et il nous faut inventer un nouvel équilibre non seulement pour accélérer la sortie de crise, mais plus structurellement encore pour réussir l’Agenda 2030, notre cadre commun d’objectifs.

En France où la connaissance des notions d’économie est faible, et où ce manque de culture la fait confondre avec les risques de dérives de financiarisation, il est urgent de se (ré)approprier les leviers d’activation des modèles socio-économiques : les richesses humaines, les ressources financières et les alliances stratégiques. Plus encore, il convient de savoir en (re)connaitre la diversité. C’est bien cette diversité qui permet en effet d’Agir ensemble là où aucun modèle ne peut seul tout résoudre. La crise permet de souligner l’impérative nécessité de valoriser la diversité des modèles socio-économiques. Nous devons commencer par ceux d’intérêt général dont la complexité nous permet de répondre à des situations spécifiques, notamment pour les territoires et les personnes les plus fragiles. Mieux connaitre la diversité des possibilités et leurs articulations permet de faire dès aujourd’hui les investissements les plus pertinents pour l’avenir. Plus que jamais dans le contexte actuel, ne nous trompons pas de cap et de priorités dans l’investissement que nous devons faire dans le cadre du plan de relance.

Le cycle annuel du programme « (Re)Connaissance des modèles socio-économiques d’intérêt général » permet d’éclairer sur la diversité des modèles, leurs articulations et surtout sur la manière d’activer les leviers pertinents en fonction de son Projet. Tous les 3èmes jeudis du mois, venez (re)découvrir l’une des facettes de ce concept multidimensionnel.

Le 4ème webinaire du 21 janvier était ciblé sur la variété et la complémentarité des richesses humaines mobilisables au service d’un Projet d’intérêt général : bénévoles, salariés, jeunes en service civique, mécénat de compétences…

Les interventions de France Bénévolat, Unis-Cités et Révélateur de Richesses Immatérielles ont permis de tirer 3 enseignements issus de leurs pratiques de terrain :

  • Il convient de trouver le « juste équilibre » entre l’envie d’engagement et le besoin d’intérêt général. Force est de constater que cette adéquation n’est pas une évidence. Entre l’utilité et l’épanouissement, il ne faut pas choisir, c’est « fromage et désert ». Facile à dire, mais plus complexe à mettre en œuvre. Le 1er « équilibre de la Maison » est donc à cette co-responsabilité et à cette co-redevabilité entre l’engagement et la mission dans laquelle il s’inscrit.
  • Il est essentiel de valoriser la diversité des approches et des modes d’actions pour permettre un engagement de tous et partout (… la dimension territoriale a été soulignée !).
  • « L’intendance (ne) suivra (pas) » si elle n’est pas (re)connue et considéré comme un investissement et non comme une dépense. L’utilité de l’ingénierie d’accompagnement des personnes, des structures d’intérêt général et de leurs partenaires associés afin de garantir l’équilibre pour tous.

Partageant les constats exprimés par les intervenantes, Le RAMEAU a pu témoigner aussi des avancées significatives depuis le rapport interministériel « l’engagement associatif des actifs » que le laboratoire de recherche empirique a co-piloté aux côtés de la DJEPVA en 2014, à la demande de la Ministre Valérie FOURNEYRON.

Réjouissons-nous que l’engagement sous toutes ses formes se développe en France. Il est le moteur et le 1er levier de tout modèle socio-économique, mais plus encore de ceux des organisations au service de l’intérêt général.

Pour aller plus loin :