Quels liens entre RSE, partenariats et Territoires ?

Dans le cadre du groupe de travail « Entreprises & Territoires » de la Plateforme RSE, Charles-Benoît HEIDSIECK a été auditionné le 21 novembre.Ce fut pour Le RAMEAU l’occasion de croiser les enseignements de 3 programmes de recherche : le programme « Co-construction territoriale » initié en 2008, le programme « RSE & Partenariats » des PME lancé en 2010, et le programme quinquennal d’études PHARE 2013-2017 de l’Observatoire des partenariats sur les fragilités et la co-construction en territoire.

En quoi l’ancrage territorial est un levier de performance pour l’entreprise ? Quelle est la place des entreprises dans la co-construction territoriale ? Telles furent les deux sens de l’analyse qu’a partagé Le RAMEAU.

La « preuve de concept » des impacts des alliances stratégiques au service du bien commun est faite en matière de Performance des organisation, d’Innovation territoriale & sociétale, ainsi que de Confiance des Hommes et des territoires (cf. résultats du plan quinquennal PHARE de l’Observatoire des partenariats). Il est important de souligner que le mouvement qui s’accélère sur les territoires n’est pas une dynamique descendante à partir d’un concept partagé, mais au contraire ascendante à partir du fruit de l’expérience empirique.

A ce titre, les petites et moyennes organisations vont plus vite, et ont en la matière une réelle avance. Que ce soient les PME, les petites & moyennes associations ou les Collectivités territoriales de taille moyenne, elles expérimentent actuellement des alliances innovantes qui sont éclairantes sur l’évolution des rôles des acteurs territoriaux pour répondre aux besoins des territoires. Etre à leur écoute, c’est mieux comprendre les évolutions en cours, et surtout anticiper les changements structurants que nous sommes en train de vivre.

Il nous faut changer de regard, et donc analyser avec attention ce foisonnement d’initiatives qui lient RSE, partenariats et territoires. Certes beaucoup en resteront à la capacité d’impact local – et c’est déjà très bien à un moment d’accroissement des besoins et de raréfaction des ressources -, mais parmi elles il y a aussi les innovations qui changeront notre capacité collective à répondre aux défis de ce début de XXIème siècle. C’est cela la R&D sociétale : être capable d’inventer des réponses à la hauteur de nos enjeux économiques, sociaux, environnementaux et sociétaux.

A ne pas douter, ce sont ceux qui observeront et participeront à ce mouvement de co-construction qui sauront (ré)inventer leur propre modèle de performance à la fois pour leur développement, mais aussi leur propre modèle de pertinence pour mieux répondre aux enjeux collectifs de bien commun. C’est là un gage de pérennité dans les transformations en cours !