Croiser les regards sur l’après !

La réunion du 23 juin du Collectif « L’intérêt général, dès aujourd’hui, l’affaire de tous ? » a été très riche d’échanges et d’enseignements. Face à la crise de la Covid-19, comment l’Etat a-t-il guidé la Nation ? Comment les institutions comme l’Acoss (URSSAF – Sécurité Sociale) ont pu se transformer en quelques jours grâce à ses 13 000 salariés qui se sont mis en 3 jours en télétravail pour 95% d’entre eux, en passant d’une posture de contrôle à celle de conseil auprès des cotisants ? Comment les travaux sur la Grande Transformation du Comité 21 ont-ils trouvé dans la situation une démonstration de l’urgence d’agir … en articulant court et moyen termes ? Comment les Fondations ont-elles joué sur les territoires un rôle de « médiateur » et de « facilitateur » mis en avant par le CFF ? … Tels furent les questionnements partagés.

Plus que jamais, les travaux engagés avant la crise du Covid-19 sur l’éclairage des nouveaux élus des Collectivités territoriales sur la co-construction à l’œuvre sont d’actualité. La lettre aux élus a été validée, et sera publiée lors de la 6éme Rencontre des pionniers des alliances en Territoire. L’inventaire des outils au service des agents et des élus a aussi été rappelé. Les territoires disposent aujourd’hui d’outils, de données et de compétences (cf. kit « jouer collectif en sortie de crise sur les territoires »).

Cette réunion a aussi été l’occasion d’une présentation en avant-première du bilan de la démarche d’anticipation de sortie de crise, pilotée par le Médiateur des Entreprises et Le RAMEAU (cf. article CARENews « Bilan de 3 mois d’anticipation de sortie de crise »).

Dans ce cadre, l’équipe qui a travaillé sur l’utilité de croiser les visions de l’après a présenté ses travaux. Le Collectif a été très intéressé par la démarche, et confirme l’importance de mettre en débat les visions différentes, voire opposées, de « l’après » afin de susciter la co-construction d’une vision partagée. Le risque serait en effet une fragmentation des visions qui s’auto-détermineraient sans que la diversité des positions puisse se confronter. La co-construction du bien commun ne se construit pas seul … même si le seul est un collectif qui partage les mêmes valeurs.

Le discours de la méthode est donc au cœur de la capacité de résilience actuelle. Si l’ODD 17 s’impose progressivement comme une évidence, (cf. études « jouer collectif en sortie de crise » auprès des citoyens et des entreprises) ; il reste à le bâtir collectivement. C’est en reconnaissant la juste place de chacun que le dialogue peut commencer, et il débute par l’écoute de tous.

Rendez-vous est donc pris à la rentrée pour voir ce que la démarche d’écoute engagée par l’équipe « Croiser les visions de l’après » va réaliser cet été. Affaire à suivre, donc, avec attention …

Pour aller plus loin, téléchargez la présentation partagée par le Collectif.