L’accompagnement au cœur des alliances stratégiques !

Dans le cadre du Mécènes Forum, moment annuel incontournable de la philanthropie Française, Le RAMEAU a eu le privilège de devoir plancher sur la question suivante : « En quoi la crise a-t-elle modifié l’accompagnement des partenaires associatifs et renforcé les besoins extra-financiers ? ». Au-delà de sa propre intervention fondée sur les avancées issues de la mission ministérielle sur l’accélération des alliances stratégiques entre associations, entreprises et collectivités en France, la synthèse des passionnants échanges pourrait être : un partenaire n’est pas (plus ?) un simple bailleur de fonds, c’est un compagnon de route d’un projet d’intérêt général dont il est partie prenante de plein exercice. Comme toujours pour un laboratoire de recherche empirique, chaque mot compte, et nous pourrions passer une thèse à faire l’explication de cette synthèse, mais tel n’est pas l’enjeu…

L’enjeu est plutôt de faire le constat du Lien commun qui a uni les différents intervenants – non pas malgré mais – grâce à leurs différences. C’est bien là l’alchimie du bien commun, lorsque des acteurs complémentaires acceptent de dépasser leur « zone de confort » pour construire ensemble une réponse qu’aucun n’aurait pu apporter seul. La question était ambitieuse (merci à l’Admical de l’avoir posée dans ces termes !), la réponse ne l’est pas moins.

Est-ce parce que le laboratoire de recherche empirique est partenaire d’Admical depuis sa création en 2006, parce qu’il est compagnon de route de la Fondation Total depuis 2008, parce qu’il a été contributeur de la création de CO Conseil dès sa genèse en 2012, parce que des liens familiaux unissent les fondateurs respectifs de Share It et du RAMEAU ? Peut-être que la confiance naturelle entre les intervenants y a contribué, mais ce Lien commun est plus structurellement représentatif de la maturité du « jouer collectif » en France. Rappelons que 22.319 maires sont aujourd’hui volontaires pour en faire un levier de transformation de leur territoire au cours de leur mandat (cf. article CareNews « Jouons collectif : Réponses aux 22.319 maires volontaires ! »). Ces élus locaux répondent ainsi clairement aux 81% de Français qui réclament un « devoir d’alliance » et à « l’envie d’alliance » déclarée par 84% des entreprises.

Les questions ciselées des participants et la qualité des allers/retours sont une preuve supplémentaire que nous avons passé collectivement une nouvelle étape dans la capacité de la France à « jouer collectif ». Encore en retard en 2015 lorsque les Objectifs du Développement Durable fixaient un 17ème Objectifs sur la capacité à co-construire des solutions à la hauteur des transformations mondiales à l’œuvre, elle a aujourd’hui su rattraper son retard. Cette mutation est venue des Territoires ; c’est eux qui sont à la manœuvre. Les dynamiques territoriales ont su, chacune en fonction des besoins spécifiques, des acteurs présents et des ressources existantes, faire émerger une diversité de réponses dont la multiplicité est une richesse pour apprendre à piloter la complexité des enjeux systémiques auxquels nous sommes confrontés. La « preuve de concept » est là. Le « médicament » du « Faire Société » est prêt. Il faut maintenant en industrialiser la production…

Réjouissons-nous !  Nous sommes maintenant bien loin des « discours miracles » et des « boîtes à outils magiques ». S’il faut des mots et des outils, il faut surtout inventer ensemble la manière de « faire alliance ». Personne ne peut plus aujourd’hui affirmer droit dans les yeux « moi je sais comment faire ! ». La « fin des arrogances » est (enfin !) arrivée. Elle a été annoncée dès 2016 par 33 co-auteurs multidisciplinaires à l’occasion des 10 ans du RAMEAU (cf. livre collectif « Bien commun : vers la fin des arrogances », Collection JURIS Associations, Editions DALLOZ, décembre 2016). Merci très sincèrement à Admical, la Fondation Total, CO Conseil et Share It de ne pas seulement être les promoteurs de la co-construction du bien commun, mais d’en être surtout les ACTEURS, chacun pionnier à sa manière dans des démarches apprenantes innovantes qui ont largement contribué à ce que la maturité collective de l’écosystème puisse en être là aujourd’hui !

Alors, n’attendons plus, en toute confiance, passons à l’action ! Pour vous y aider, le « doggy bag » de le session est à consommer… sans modération !