7éme JOUR – CATÉGORIE ACTEURS – LES INSTITUTIONS
Face aux défis de transformations économiques, sociales, environnementales et sociétales, il est essentiel de soutenir et d’accélérer l’engagement sociétal des acteurs pionniers, notamment sur les territoires. Cette conviction de Christophe ITIER, Haut-Commissaire en charge de l’ESS et de l’innovation sociale, est au cœur de la démarche « 10% pour tout changer ». Le 10 septembre, se sont réunis les 5 groupes de la démarche au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Le RAMEAU, co-pilote du groupe 5 « Entreprises & territoires » avec le METI et French Impact, se réjouit des avancées des propositions opérationnelles pour développer l’engagement territorial des entreprises.
Cette dynamique illustre le changement de paradigme d’acteurs institutionnels, à la manœuvre pour mettre en place de nouveaux modèles d’investissement et pour soutenir l’hybridation des modèles socio-économiques. Autre exemple, le Cercle des Investisseurs sociétaux de la Caisse des Dépôts, créé en 2016, il vise à mieux comprendre les spécificités des innovations sociétales, afin que les investisseurs publics et privés puissent s’engager plus amplement dans leur changement d’échelle.
Soutenir ces projets de manière adéquate suppose de bien appréhender leurs spécificités. Le soutien doit s’adapter aux besoins des projets. Financer le projet selon son cycle d’évolution et l’accompagner face aux difficultés qu’il rencontre : tels sont les enjeux des investisseurs. Il ne s’agit donc pas d’un « simple » financement, qui peut prendre différentes formes (du subventionnement au contrat à impact social en passant par l’investissement sociétal, etc.), mais bien d’un engagement global intégrant un réel accompagnement pour garantir la réussite du projet.
S’agissant de l’innovation sociétale, dont les structures d’intérêt général sont le terreau favorable, il convient de bien comprendre les caractéristiques À chacune des étapes du processus d’innovation correspond des besoins différents qu’il convient d’examiner avec attention. Le choix de l’innovation sociétale est complexe pour un investisseur car les projets d’intérêt général sont plus risqués, moins rentables économiquement et plus complexes. Ils nécessitent donc une attention particulière.
Ce positionnement des acteurs publics souligne la pertinence des travaux du Groupe de Travail sur les mutations de l’intérêt Général engagé en 2014. Une meilleure compréhension de ce qu’est l’intérêt général aujourd’hui est fondamentale pour faire face aux enjeux sociaux, économiques, environnementaux et sociétaux que doit relever notre société. Comment améliorer la réponse que les individus, les organisations et les institutions apportent à ces défis dans un contexte mondialisé ? Comment mobiliser des acteurs divers autour de projets, d’actions dont la finalité est « le faire société » ? Comment garantir un équilibre entre les dynamiques collectives et l’épanouissement individuel ? … Alors que la notion d’intérêt général est en questionnement, elle n’a jamais été autant au cœur de la transformation de notre société. Face à cette mutation, une équipe pluridisciplinaire s’est réunie afin d’en partager les différents angles de questionnement en l’abordant d’un point de vue historique, philosophique, juridique et pratique. Au travers d’un regard multiculturel, l’objectif a été de montrer à la fois les enjeux, mais aussi les questions qu’il convient de se poser collectivement pour répondre à l’exigence d’une pédagogie renouvelée sur l’importance et l’urgence de nous baser sur ce concept d’intérêt général, fort de nos racines diverses et complémentaires, afin d’inventer un avenir commun.
Le rapport collectif « Intérêt général : nouveaux enjeux, nouvelles alliances, nouvelle gouvernance » publié en 2015 a mis en lumière qu’il existe 3 leviers d’action de l’intérêt général : la gestion régulatrice, la vision partagée et l’action collective transformatrice.
Cette vision a été mise en débat et en perspectives lors du colloque « L’intérêt général, dès aujourd’hui, l’affaire de tous ! », organisé au CESE en 2018 par un collectif multi-acteurs de 23 organisations. Les 150 participants réunis ont élaboré près de 1 000 contributions lors des ateliers. Le dossier « Intérêt général : un concept en mutation » publié par Juris Associations en mars 2019 en résume le cheminement. Alors que le Président de la République va annoncer le 25 septembre prochain les engagements de la France pour la « feuille de route » des Objectifs de Développement Durable, les Français nous donneront leur perception sur les priorités territoriales dans l’étude IMPACT-Citoyens restituée le 1er octobre à l’Assemblée Nationale. Affaire à suivre …
A demain, 7ème jour du cycle “21 jours pour convaincre” pour découvrir l’outil des ateliers de co-développement.
Pour aller plus loin :
- Pour s’informer : le référentiel “modèles socio-économiques d’intérêt général” dès le 15 septembre en kiosque et le 19 septembre en flybook sur la plateforme “l’innovation territoriale en actions!”
- Pour se former : le MOOC “nouveaux modèles économiques associatifs”, avec des sessions en accès libre sur coursera, inscrivez-vous dès maintenant
- Pour agir efficacement : l’outil d’autodiagnostic “transformer son modèle socio-économique” qui sera présenté lors du webinaire du 19 septembre: inscrivez-vous au webinaire pour en avoir la primeur.
Pour en savoir plus sur “21 jours pour convaincre”, téléchargez le programme.