Les nouvelles alliances

 14éme JOUR – ENSEIGNEMENTS – LES ALLIANCES STRATEGIQUES

Les alliances stratégiques constituent le troisième levier des modèles socio-économiques, aux côtés des richesses humaines et des ressources financières. Qu’il s’agisse de partenariat entre pairs, avec les acteurs publics ou avec les acteurs privés issus d’autres modèles d’organisation, l’ouverture permet à la fois de mieux répondre aux enjeux des territoires d’implantation, et d’améliorer la propre performance de sa structure. Focus sur le contexte et les pratiques de ces alliances.

 A quoi servent les alliances ? A innover pour réduire les fragilités et faire émerger de nouveaux moteurs de croissance et d’emploi. Tel est l’avis exprimé par 69% des Français, 87% des Maires, 81% des dirigeants d’entreprises et 86% des responsables associatifs, qui plébiscitent un « devoir d’alliance », selon le rapport quinquennal 2013-2018 de l’Observatoire des partenariats.

Depuis une décennie, de nouvelles alliances entre Collectivités territoriales, associations et entreprises émergent pour répondre ensemble aux défis des territoires sur lesquels les acteurs agissent et vivent ensemble.  L’Observatoire des partenariats a identifié 3 impacts majeurs des alliances innovantes : l’innovation sociétale et territoriale, la performance des organisations, ainsi que la confiance, moteur de l’engagement des Hommes et des Territoires.

Le dossier collectif sur les alliances innovantes, publié en 2018 par JURIS Associations en précise les caractéristiques et les enjeux.

Sur le plan des dynamiques partenariales, les transformations sont visibles. S’allier n’est plus un choix, mais une nécessité. Selon l’étude « Associations & Partenariats » publiée par Recherches & Solidarités et Le RAMEAU en mars 2017, 74% des associations affirment avoir eu des relations partenariales avec les collectivités territoriales, 72% avec les autres associations et fondations et 47% avec les établissements d’enseignement. Viennent ensuite les entreprises et/ou mes clubs d’entrepreneurs, les structures d’insertion et les laboratoires de recherche. La démultiplication des partenariats s’observe avec tous les univers d’acteurs.

Avec les autres associations : les synergies se multiplient. Elles permettent de nombreuses possibilités, d’un dialogue structuré pour coordonner les actions à la mutualisation de moyens. Un exemple de partenariat solide et équilibré est fourni par la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme (FNH) et l’Union nationale des centres permanents d’initiatives pour l’environnement (UNCPIE).

Avec la puissance publique : le rapport « Ensemble, accélérons ! » du Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP) et du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) a ouvert de nouvelles voies sur les différents rôles possibles de la puissance publique pour soutenir l’innovation, notamment dans les territoires. Depuis, de nombreuses initiatives ont été lancées, en particulier du CGET, de la Caisse des dépôts et de la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA). Des expérimentations donnent de premiers résultats significatifs, à l’instar du parcours d’expérience « Alliances innovantes », mené auprès de têtes de réseau associatives.

Avec les entreprises : les résultats du programme PHARE de l’Observatoire des partenariats montrent la diversification des modes de partenariat. La plus grande évolution porte sur le développement des relations avec les entreprises : une association sur trois développe aujourd’hui des partenariats avec ces dernières. Dans 8 cas sur 10, les associations sont à la manœuvre et à l’initiative de la relation, dans le cadre d’une stratégie structurée de sollicitations des entreprises, comme grâce à des relations personnelles avec des dirigeants d’entreprises. La mobilisation des ressources reste l’objectif principal des associations, même si la volonté de s’engager dans une dynamique de co-construction avec les entreprises et de répondre ensemble aux enjeux du territoire commun devient également prégnante.

Par ailleurs, l’agenda des objectifs de développement durable (ODD) offre un cadre favorable à une dynamique de coopération sur le long terme entre les acteurs et invite à sortir des silos. Cette transversalité est incarnée par l’ODD 17, celui des partenariats, reconnus comme leviers pour réduire les fragilités de l’échelle locale à internationale. Le rapport sur l’appropriation des ODD  réalisé par le Comité 21 en 2018 en démontre les avancées.

Cette approche thématique par les enjeux de fragilité (éducation, insertion, emploi, santé …) est de nature à créer des passerelles entre acteurs d’univers différents, engagés sur leurs territoires. Ces organisations peuvent développer leurs compétences et s’inspirer de bonnes pratiques au travers de plateformes numériques, comme la plateforme de capitalisation « L’innovation territoriale en actions ! ». Elle présentera demain un webinaire intitulé « Transformer son modèle socio-économique ».

A demain, 15ème jour du cycle “21 jours pour convaincre” pour découvrir les spécificités des plateformes numériques, acteurs digitaux de l’accompagnement.

Pour aller plus loin :

  • Pour s’informer : le référentiel “modèles socio-économiques d’intérêt général” diffusé le 15 septembre en kiosque et consultable le 19 septembre en flybook sur la plateforme “l’innovation territoriale en actions !”
  • Pour se former : le MOOC “nouveaux modèles économiques associatifs”, avec une première session en accès libre sur coursera,  inscrivez-vous
  • Pour agir efficacement : l’outil d’autodiagnostic “transformer son modèle socio-économique” qui sera présenté lors du webinaire du 19 septembre: inscrivez-vous au webinaire pour en avoir la primeur.

Pour en savoir plus sur “21 jours pour convaincre”, téléchargez le programme.