Une semaine pas comme les autres !

Depuis un an, Le RAMEAU se mobilise pour faire (Re)Connaître la valeur du « jouer collectif » en France, et contribuer à la mise en œuvre de la « feuille de route » ministérielle pour accélérer les alliances d’intérêt général au plus près des besoins territoriaux. Le bilan de ce travail sera remis le 7 mai à la Secrétaire d’Etat Sarah El HAIRY. Il nous reste une semaine pour (dé)montrer la valeur du « faire alliance ».

Le 30 avril se finissait le cycle du mois d’avril consacré à la pédagogie des différentes facettes du « jouer collectif » (voir article CARENews « Relire, relier et réinventer le jouer collectif »). Symboliquement, cette dernière étape a éclairé par l’exemple les 3 enjeux de la co-construction du bien commun :

Frugalité des moyens à mobiliser, performance des résultats et pertinence face aux besoins sociétaux sont les trois enjeux des alliances d’intérêt général.

Depuis un an, Le RAMEAU s’efforce de faire (Re)Connaître la valeur du mouvement de co-construction du bien commun déjà beaucoup plus incarné sur les territoires que nous ne le conscientisions. Pour obtenir une véritable A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché – terme juridique pour décrire l’autorisation de déployer un traitement médical), il a suivi les mêmes règles que pour le chemin du médicament : les essais cliniques, l’instruction auprès des autorités légitimes et l’élaboration de l’infrastructure nécessaire au déploiement.

Concernant les « essais cliniques », la crise de la Covid 19 a malheureusement offert un cadre très favorable pour expérimenter collectivement les « effets thérapeutiques » du « jouer collectif ». Pour en faire vivre l’expérience, Le RAMEAU a proposé dès le 20 mars 2020 à Pierre PELOUZET, Médiateur des Entreprises, d’engager ensemble une démarche d’anticipation de sortie de crise pour les acteurs & actions d’intérêt général, à la fois touchés de plein fouet et conditions de rebond indispensable pour accélérer la sortie de crise. En mettant en place des espaces de dialogues multi-acteurs et en créant un outil de veille partagée sur les besoins et les programmes d’urgence et de relance, le « jouer collectif » a permis à chacun de se situer dans un contexte incertain où savoir ce que faisaient les autres était stratégique pour améliorer la performance et l’efficacité de chacun. Le bilan de la démarche publié en septembre dernier en a souligné l’utilité.

Concernant l’instruction auprès des autorités légitimes, deux institutions ont été ciblées : les acteurs publics & académiques. Pour ces derniers, le séminaire de recherche « Qu’est-ce que la co-construction du bien commun ? », organisé le 25 mars dernier avec l’Institut pour la Recherche de la Caisse des Dépôts, a permis à la fois de faire un état des lieux et d’identifier les leviers pour mobiliser l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR). Pour les acteurs publics, le chemin a commencé avec une lettre aux élus locaux, suite aux élections municipales de juin 2020, puis par l’étude IMPACT-Elus locaux, pour connaître la position des maires sur le « jouer collectif », suivi par la remise du récit de 7 ans de (re)découverte des mutations de l’intérêt général à 3 institutions nationales (l’Assemblée Nationale, le CESE, le Haut-Commissariat au Plan). Fort de ces premières étapes, la lettre aux Présidents des Conseils régionaux et aux préfets pour leur présenter le kit pratique « Connaissance des Dynamiques Régionales », et la démarche de co-construction du kit de l’ANPP « Elaborer son Projet de Territoire », ont été les deux contributions du RAMEAU aux Contrats de Relance et de Transition Ecologique (CRTE) impulsée par le Premier Ministre le 20 novembre dernier (voir circulaire du Premier Ministre sur les CRTE). Auprès des acteurs publics, comme des académiques, chacun peut apporter sa « pierre » à l’édifice commun.

Enfin, concernant l’élaboration de l’infrastructure nécessaire au déploiement des alliances d’intérêt général, elle a été la priorité du RAMEAU depuis un an. Le blog du 7 avril « Une usine pour la co-construction en France ? » en résume les avancées.

Depuis dix-huit mois, Le RAMEAU s’est mobilisé au service du Secrétaire d’Etat à l’Engagement pour faire de la mission ministérielle « Accélérer les alliances entre associations, entreprises et collectivités territoriales » un réel effet de levier sur la co-construction du bien commun en France. Afin d’en comprendre la détermination, il est utile de situer cette mission dans le propre cheminement du laboratoire de recherche empirique qui se traduit par son projet stratégique « Co-construisons 2022 ».

Le RAMEAU s’applique à lui-même le processus d’innovation sociétale qu’il a modélisé dans le cadre de ses travaux de recherche (cf. guide « L’investissement sociétal en actions ! »). Entre 2006 et 2012, il a d’abord vécu un cycle de « défrichage » des différents angles de la co-construction du bien commun pour en qualifier les enjeux et les pratiques pour l’ensemble des acteurs de l’écosystème. De 2013 à 2019, il a ensuite piloté un second cycle de 7 ans pour « capitaliser, modéliser et partager » les enseignements des 500 expérimentations de terrain qui sont au cœur de son savoir acquis sur les alliances d’intérêt général. Ce second cycle s’est terminé le 5 novembre 2019 avec la publication du référentiel « L’évaluation partenariale en pratique », et la mise en ligne de son 11éme Centre de ressources numériques pour capitaliser les méthodes et outils des démarches innovantes « pionnières » en matière de « jouer collectif ». Confiée le 17 octobre 2019, la mission ministérielle a donc parfaitement coïncidé avec le début du 3éme cycle de 7 ans engagé par Le RAMEAU. La première étape de 18 mois visait à faire (Re)Connaître la valeur de la co-construction. Elle s’achèvera vendredi avec le bilan des 18 mois de cheminement collectif sur les conditions d’accélération des alliances d’intérêt général.

Durant toute la semaine, nous passerons en revue les 4 piliers de la valorisation du « jouer collectif » pour les mettre en perspective, ne pas nous tromper d’objectifs et proposer les prochaines étapes pour faire de ce mouvement non seulement le levier de résilience face à la crise actuelle, mais plus profondément encore le moyen de réussir l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable.

Bonne semaine à la (Re)Découverte de la capitalisation, de l’évaluation, de la modélisation économique et du faire valoir de la co-construction du bien commun !