Villes au Carré, l’éclairage du rôle de catalyseur territorial

L’Assemblée Générale de Villes au Carré a été l’occasion d’une véritable pédagogie sur le mouvement de co-construction territoriale, ainsi que sur le rôle d’un catalyseur territorial pour en faciliter le développement. C’est un parfait exemple de la 3ème ingénierie territoriale qui émerge depuis une décennie : celle de “l’ingénierie de la relation”.

Villes au Carré a tout d’abord fait le bilan de ses activités et de ses évolutions. La transversalité de ses actions, la diversité de ses interlocuteurs et la multidisciplinarité de ses métiers ont été soulignées. Objectif : créer du lien sur un même territoire, mais aussi entre les territoires, pour mieux répondre aux défis économiques, sociaux et sociétaux. La vision systémique porté par Ville au Carré permet une prise de hauteur et des débats en profondeur pour agir efficacement en proximité.

Le RAMEAU a ensuite partagé le regard des parties prenantes de la Région Centre Val de Loire sur les fragilités prioritaires, ainsi que sur les enjeux de la co-construction pour y répondre. Les visions des citoyens et des élus locaux ont été étayées par les pratiques partenariales des entreprises et des associations. Les spécificités de la dynamique régionale ont ainsi été partagé (cf. présentation des fragilités et pratiques de la co-construction en Région Centre Val de Loire). De là, la question de la 3ème ingénierie territoriale a été posée.

Le débat qui a permis d’éclairer ce besoin grandissant de co-construction territoriale par la pratique de terrain. Des élus de Saint-Jean-de-Braye, des professionnels du contrat de ville d’Orléans Métropole, des associations et des entreprises ont pu témoigner dans leurs pratiques innovantes. De nouvelles démarches participatives mises en place par les collectivités territoriales à la mobilisation des associations par la Ligue de l’enseignement portant le DLA local et des entreprises par le MEDEF territorial, la place de chacun a été valorisée. Derrière les témoignages concrets, les apports académiques des chercheurs ont pu repositionner ces pratiques dans les transformations à l’œuvre au travers des regards de Dominique Royoux et de Christophe Demazière. La conclusion du président Jean-Patrick Gille ouvre de belles perspectives !

Concret, pertinent, passionnant ! Voilà les trois mots qui caractérisent ce temps d’échanges sur les nouvelles alliances au service des enjeux de territoires. Une question demeure : comment passer de l’ère des pionniers à une mobilisation de tous ? Comment permettre aux organisations publiques et privées de la Région de vivre l’expérience décrite par ceux qu’ils l’ont tentée, et découvrir par eux-mêmes les vertus de la co-construction ? Comment élargir le cercle pour permettre à chacun d’observer les impacts territoriaux en matière de performance, d’innovation et de confiance individuelle et collective ? … Voilà quelques questions auxquelles Villes au Carré va s’attacher à répondre dans les prochaines années. Nous comptons sur eux … et ils peuvent compter sur Le RAMEAU pour les y aider !