ODD & “jouer collectif” : les pratiques des entreprises

C’est à l’occasion du webinaire de la plateforme « l’innovation territoriale en actions » que deux nouvelles publications sur l’engagement des entreprises sont publiées aujourd’hui : l’une sur les PME, l’autre sur les grandes entreprises.

L’étude « jouer collectif en territoire » du CJD et de l’Observatoire des partenariats vient d’être diffusée dans son intégralité, après un extrait partagé à l’occasion de la 6éme Rencontre des pionniers des alliances en Territoire (voir en replay).

Luc BELLIERE, Président d’Ana Bell Group nous en présente les principaux résultats dans une vidéo. Les PME engagées sont plus résilientes et jouent plus collectif en territoire. C’est avant tout pour elles un moyen d’innover en matière de produits et de services. Déjà, il y a 10 ans (cf. étude CJD-Observatoire des partenariats de 2011), les PME annonçaient les changements à l’œuvre. Mais à l’époque, les alliances stratégiques étaient surtout un levier managérial. C’est devenu en une décennie un enjeu de business model. Les PME préfigurent ainsi les mutations à l’œuvre pour un modèle de développement économique durable.

Celles qui sont engagées considèrent que nous entrons dans une 3éme ére : après celle de l’engagement individuel, puis une décennie d’engagement en réseau, il convient selon elles de structurer la Performance globale au niveau de leur écosystème territorial. Pour cela, elles souhaitent s’appuyer à la fois sur les Collectivités Territoriales et sur les associations. En cela, elles répondent parfaitement aux attentes des Français qui considèrent que les entreprises sont légitimes pour réduire les fragilités de leur territoire pour 70% d’entre eux, crédibles à 65%, mais efficaces à seulement 48% parce qu’elles ne sont pas assez en partenariat avec les Collectivités territoriales pour 80% des Français, et les associations pour 70% d’entre eux (cf. étude IMPACT-Citoyens).

Et les grandes entreprises ? Le RAMEAU, en partenariat avec le Groupe VYV, publie un benchmark sur les pratiques ODD des entreprises, illustré par celles de 10 entreprises pionnières. L’analyse montre que l’articulation entre la Vision, l’Action et la Gestion sont nécessaires pour être pertinent, mais que, selon l’ADN des entreprises, la « porte d’entrée » et le barycentre entre les 3 leviers d’activation de la contribution aux Objectifs de Développement Durable ne sont pas les mêmes. Cette analyse rejoint celle sur les leviers d’activation de l’intérêt général (voir dossier JURIS-Associations « Intérêt général, un concept en mutation »), ainsi que les études exploratoires sur les ODD et l’ESS, et sur les ODD et l’Enseignement Supérieur & la Recherche (ESR).

Pour vous convaincre par l’exemple, la base de données IMPACT-Pratiques innovantes de l’Observatoire des partenariats vient d’être complétée par une soixantaine d’exemples provenant de l’Orse, du Réseau Alliances et de Global Compact France. C’est ainsi plus de 400 exemples inspirants qui prouvent que le mouvement de co-construction du bien commun est à l’œuvre sur nos territoires.

C’est aux élu.e.s de terrain  de se saisir de cette opportunité, et de s’appuyer sur les acteurs économiques de leur territoire, en alliance avec ceux d’intérêt général, pour inventer ensemble des solutions adaptées. C’est tout le sens de la lettre aux élu.e.s locaux du Collectif Intérêt Général qui invite les nouveaux élus à impulser le chemin de l’ODD 17 en pratique.